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J'aime boire mon thé seule le matin devant l'ordi. Prendre le temps, le perdre diraient certains, croire encore que je vais avoir le temps et l'énergie de faire tout ce que je souhaite dans la journée. J'aime habiter à la croisée des chemins. J'aime tous ces visages, certes rarement souriants, dans le RER; j'aime observer les étudiants qui vont et viennent en groupe, écouter les petits vieux qui, au fond de l'abri bus, me racontent la banlieue de leur enfance, discuter de nos souvenirs avec les mamans de l'école, le bord de mer, Madagascar ou la Pologne. J'aime voyager sur le marché de la ville d'à côté, y faire le tour du monde. Mais aussi le marché plus "chic" de notre ville, au fond un gros village, et y rencontrer déjà pas mal de connaissances. J'aime être entre les gares, j'aime quand S. vient du nord pour le boulot et m'entraine dans les musées (mon lundi entre la Pinacothèque et Beaubourg) et quand mes petits reviennent du sud avec leurs grands parents (aujourd'hui!). J'aime quand la pluie et le vent fouettent les visages... et laissent passer, de temps en temps, quelques rayons de soleil. J'aime quand ma fille me dit merci pour la balade à Montmartre (ce n'est pas toujours facile de faire converger nos goûts, alors quand en plus il faut plaire à P., M. et à une copine... on a donc suivi un guide et joué aux touristes...). J'aime voir que dans notre ville le score du FN est resté à un seul chiffre...

ascension de la butte par la face nord

être parties sous la pluie et n'avoir que du soleil

penser aux peintres

et  à celle qui s'accroche à son échafaudage berlinois

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deux vues de Caromb, le boeuf dans le grand chêne vert, ciel de Provence (ou vite retourner à la voiture avant la pluie)

Samedi, unique journée passée par G. avec nous, nous avons fait une belle balade avec les filles (donc pas trop longue!). Et puis le soir départ... Lucile et Thomas sont restés passer quelques jours de vacances seuls chez Mamie et Opa!

Rentrés pour voter et profiter de Paris sous la pluie...

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Samedi soir, nous sommes arrivés chez mes parents, les filles, les petits et moi. Comme une vraie parisienne j'ai débarqué à Avignon avec seulement une petite veste d'été... la cruche de base! Le Mistral m'a bien gelée les premiers jours... en fait pas vraiment, car j'ai retrouvé dans une armoire un vieux blouson en daim de mon père et me la suis jouée vintage... mais au chaud! (La totale honte pour mes grandes qui, en plus, ne comprennent pas que je ne veuille plus me teindre mes cheveux gris!)

Je suis plongée dans un polar, je marche un peu, on marche dans la garrigue, on profite du jardin, on a fait quelques réserves de thym, on va à Carpentras, Lucile et Thomas monopolisent leur Opa pour dessiner et se faire lire des histoires, je mets les pieds sous la table (les autres aussi, mais pour eux c'est habituel), on va voir mes tantes et on se plonge dans les vieilles photos, on va à Avignon et forcément j'oublie mon appareil photo alors que cette ville est vraiment magnifique, Lucile ne quitte plus son nouveau gilet à capuche, on se réjouit de l'arrivée des hommes...

... ils arrivent hier soir tard (quand G. prend son après midi, il quitte son bureau vers 15h apparemment... premier grincement de dents)... et G. repart ce jeudi midi, un gros problème chez un client (et suis partagée entre colère et compassion! deuxième grincement...). Ce soir mon ventre est aussi noueux que ces vieux ceps! 

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◘ faire cuire/dorer des demies endives (dont le cœur amer aura été enlevé) dans une poêle beurrée (bon, moi qui ne suis pas très beurre, j'ai utilisé de l'huile d'olive!): les endives doivent rendre  pas mal leur eau ◘ beurrer un moule à tarte, le saupoudrer de sucre et couvrir le fond de tranches de fromage de chèvre (genre crottin de chavignol) ◘ mettre les endives sur le fromage puis couvrir d'une pâte brisée un peu épaisse ◘ cuire au four... je dirais 30min à 200°  mais ne suis plus sûre! ◘ renverser la tarte et servir avec une salade (et une bonne bière!!) ◘

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chez moi... (dessin de Thomas: des doudous avec des bébés dans le ventre)

Je ne fais pas de ménage... je préfère préparer de petits cadeaux (mais le facteur ne sonnant qu'une fois en Savoie, le paquet ne sera pas ouvert le jour de l'anniversaire...). Je n'ai toujours pas déposé nos demandes de passeports. Les valises ne sont pas du tout prêtes. Je me dis qu'en dehors des tâches ménagères, je n'ai encore pas fait grand chose de ma semaine... faudrait qu'enfin je me bouge les fesses! Je pense à notre "café-citoyen" de jeudi sur la "communication non violente"... j'y pense et puis j'oublie (c'est la vie? non?), surtout quand les petits chahutent dans mes pattes et les grands se disputent sous mon nez! Je charge mon petit appareil photo: jeudi après midi quand nous avons fait l'expédition le petit tour à Paris pour aller jouer avec les petits Serins, batterie à plat et je n'ai pas pu immortaliser les tours de tourniquets, les remontées de toboggan et les descentes aussi... sur le dos, les rigolades et la mousse au chocolat. Je me dis que le risotto aux champignons et les filets de poulet pochés de ce midi étaient bien bons, comme ceux du restau, mais que pour les fraises, ce sera bien meilleur la semaine prochaine à côté de Carpentras... Je profite de ce premier jour de vacances. Tout va bien vite en ce moment, ça donne un peu le vertige...

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Vendredi, après l'école, nous avons sauté dans le RER, puis dans un métro, puis dans un autre métro encore: l'aventure d'une banlieue à l'autre. Nous, c'est à dire les petits, P. et moi, G. nous attendant à côté de son boulot, du "bon côté" pour aller en Alsace... Mais la veille du week end de Pâques, même le bon côté était encombré! Pause repas, réunion téléphonique du Papa en direct live, petits sommes, lune rousse, énorme, qui a joué à cache cache avec Lucile et Thomas, au grès des virages, et crotte d'oiseau, sur le toit vitré, juste au dessus de la place de Lucile, prétexte à une bonne partie de rigolade-caca-boudin... nous étions arrivés à Petersbach. Là, les cousins aiment à se retrouver; ce sont d'ailleurs les enfants qui nous avaient demandé d'aller y fêter Pâques. Maintenant que je suis citadine j'apprécie le côté 100% campagne, sans le moindre adjuvant! Le jardin, les balades en forêt, le bon air... Et pourtant, comme presque partout je crois, il a fait froid et il a plu. Samedi, M. et R. nous ont rejoints par le train, et le grand cousin aussi. Dimanche les cousins d'Allemagne. Mamie et Opa pour veiller sur tout ce monde là... Et tout le monde pour penser à ces oiseaux là...Lucile et Thomas sont venus avec les plus grands en forêt chercher de la mousse pour faire un nid au lapin de Pâques, nid bien rempli le lendemain. Ils ont pu profiter du bac à sable. Ils sont allés voir les moutons et ont voulu visiter le cimetière à côté sans vraiment comprendre ce que c'était. Hier soir nous sommes rentrés à minuit. Un bon week end à la campagne...

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Si vous voulez visiter cette région, passer un peu de temps à la campagne, marcher en forêt... mes beaux parents louent maintenant leur maison (c'est là, c'est à côté de la Petite Pierre)

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Pour que mes deux bébés tigres se transforment en bébés chats doux et inoffensifs (tigres et chats étant cousins des Serins, vous ne saviez pas??? d'où ce titre capilotracté à mort!!!), deux solutions: supporter plus d'une heure de Barba*papa ou se laisser aller à de primaires tentations (fichue société de consommation!) et recevoir un Énorme colis de choses aussi belles qu'inutiles... dans un carton géant. Vous m'direz: on peut bien regarder un DVD blottis à deux dans cette grande boite! Vive la culture!!!

Souvent à court d'arguments pour stopper disputes ou caprices, j'ai trouvé un petit truc: je propose au petit tigre (voire aux deux tigres) de se transformer en bébé chat et de venir faire un câlin à maman chat (le tigresse qui est en moi range alors consciencieusement ses griffes et adoucit ses feulements!!!). Et ça marche... enfin, parfois...

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... sur le billet précédent: j'y relate ce que je devrais peut être faire pour que l'ambiance reste au beau fixe à la maison, mais soit je n'y arrive pas, soit je ne veux pas (j'ai quand même quelques principes), soit c'est complètement utopique! Bref, c'est chaque jour totale impro (et souvent total fiasco)!!!

Sauf hier, dimanche organisé (pas par moi, hé, hé...) à Giverny pour l'ouverture des jardins. Pique nique un peu frisquet puis visite. Nous étions avec un groupe de notre quartier (nous avons vraiment beaucoup de chance côté voisinage et vie de quartier!!). Lucile et Thomas ont dû chercher les toboggans et les bacs à sable toute la journée, mais ne se sont pas trop plaints. M. a pris beaucoup de photos, P. était avec une amie. Seul R. est resté à la maison et nous a fait la surprise de ranger tout le rez de chaussée pour notre retour. Mais tout le monde connaît la fameuse exception qui confirme la règle...

Giverny, mise au point à fleur d'eau

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