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7 en ville
26 novembre 2013

Scoops

♥♥♥

 

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ce matin, avant de partir à l'école

Le scoop du jour (à part que je reviens pour une visite éclair par ici...): Lucile et Thomas sont restés à la cantine et ils étaient même d'accord! Yesss!!!! Et comme le deuxième scoop me prend beaucoup, mais alors beaucoup de temps et d'énergie, ça tombe bien. Oui, donc, deuxième scoop: on vient de signer un compromis de vente pour une maison. On reste dans notre banlieue où on commence à faire notre trou. En juillet on ne sera donc pas à la rue quand nos propriétaires rentreront. Mais, beaucoup à faire d'ici là: fatigue, doute, stress en perspective... Pour l'instant je ne quitte pas ce petit coin du net. Mais, par la force des choses, j'y serai plus rarement. Merci à celles et ceux qui continueront à me suivre (je suis très sensible à votre fidélité).

 

♥♥♥

 

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7 novembre 2013

J' ♥ ...

 

...

Participation un peu à retardement au petit exercice de Madame 5min30s. Comme elle, ici, je me lance. C'est incomplet. Mais bon

...

 

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D. Barrot, paysage

 

J’aime la pluie quand elle promet d’être brève. J’aime la chaleur quand elle ne dure pas. J’aime les ciels qui bougent, les nuages qui passent, les gris qui se déclinent à l’infini. J’aime le soleil du soir encore un peu plus que celui du matin. J’aime la neige à gros flocons, la neige qui crisse, la neige qui plonge la ville dans un silence feutré. J’aime la mer et bien moins la montagne. De la mer, j’aime les côtes, le sable, les rochers, la lumière, le parfum. J’aime marcher. J’aime marcher le soir, le long d’une plage, ou bien quand il fait froid, qu’il y a du vent, un peu de pluie ; marcher l’hiver, avec la promesse d’un bon goûter, pourquoi pas des gaufres. J’aime marcher sur des sentiers pierreux aux odeurs de garrigue, gravir les collines et surplomber les petites vallées. J’aime longer des rivières et y tremper mes pieds. J’aime les « t’es pas cap’ » quand l’eau est glacée et que je suis bien tentée de m’y plonger. J’aime les vagues salées et l’eau douce et limpide. J’aime me perdre dans les rues de la ville que je ne connais pas encore, j’aime les fenêtres, les regards derrières les fenêtres, les volets aux peintures écaillées, les vieilles portes, les portes qui laissent entrevoir la vie, derrière. J’aime les marchés.  J’aime les quais, les grues, les rails qui s’éloignent, les bateaux qui rentrent, les hangars, les jetées. J’aime les ports et les cris des mouettes ; j’aime les chemins de terre et les stridulations des cigales. J’aime les chapelles romanes, les fontaines, les lavoirs, et les chaises sorties, le soir, sur les trottoirs, l’été. J’aime les vieux arbres et les cabanes. J’aime les friches et ces jardins où le travail de l’homme se laisse oublier : des graminées légères, quelques fleurs discrètes, de vieux rosiers grimpants, des arbustes rarement taillés, de l’herbe, des mousses et puis des pâquerettes, quelques pots ébréchés entassés dans un coin, un banc. J’aime les petits jardins en ville quand ils sont presque à l’abandon. J’aime les couleurs de mousses et de lichens sur les dalles en béton. J’aime la rouille. J’aime le bric à brac et les odeurs de térébenthine. Et puis l’odeur du bois, l’odeur des planches de chêne quand on les scie, une odeur lourde, presque brûlée. Et même celle du métro, des vieilles rames quand, par endroit, elle me fait penser aux marrons grillés. J’aime les odeurs de camphre, ces odeurs qui font passer les rhumes. J’aime les parfums légers quand ils se mêlent à celui de la peau. J’aime les vapeurs de chocolat quand on le fait fondre. J’aime les tartes, mes tartes et les mille feuilles des boulangers, les plus simples. J’aime les soupes et les gâteaux. Parfois j’aime même tremper le doigt dans la pâte à tartiner, ou lécher mon assiette. J’aime pétrir, malaxer. J’aime bien faire la vaisselle en regardant par la fenêtre. J’aime regarder les gens passer dans la rue. J’aime observer les familles, les enfants, les nounous dans les parcs. J’aime écouter mes voisins dans le bus, le métro ou le train. J’aime la main de l’enfant qui se blottit dans celle de la  grande personne. J’aime les petits doigts miniatures des bébés et leurs poings serrés qui frémissent puis s’ouvrent quand ils s’endorment enfin. J’aime les mains qui se frôlent ou  qui s’agrippent. Et puis celles qui volent sur les touches, qui pincent les cordes et font danser l’archer. J’aime quand les enfants se mettent au piano ; parfois même les impros tonitruantes des petits. J’aime le son du violoncelle. J’aime Bach par Goult et les concertos pour piano de Mozart ; les impromptus de Schubert et le silence aussi, beaucoup. Pourtant j’aime quand ma maison est pleine. J’aime le passage des amis, des parents, des copains des enfants. J’aime les grandes tablées, les matelas par terre. Mais j’aime aussi prendre seule mon petit déjeuner, quand tout le monde dort encore. J’aime le pain grillé et le miel, le thé noir ou parfumé. J’aime ma tasse, souvenir de la première classe de neige de R., ou bien la deuxième. J’aime tout garder. J’aime cuisiner les restes, imaginer un menu en utilisant ce qu’il y a dans mes réserves, sans retourner faire des courses. J’aime mon petit super marché trop cher, mais où l’on parle encore aux caissières. J’aime que le maraîcher du marché me reconnaisse et me donne toujours un légume difforme pour la soupe ou des tomates trop mûres ou des pommes à peine tachées. J’aime croiser des visages connus quand je fais mes courses. J’aime les bonjours, les sourires amicaux, les rencontres fortuites, les discussions improvisées dans la rue. J’aime, quand je me balade en ville avec G., croiser des personnes qui me saluent et jouer la fille importante. J’aime me croire utile, parfois, en dehors de chez nous. J’aime bien-faire ce que l’on me demande. J’aime trouver le bon cadeau. J’aime faire moi-même, mais j’aime quand ça va vite. J’aime prendre le temps, perdre mon temps, traîner. J’aime pourtant, à la fin de la journée, me dire qu’elle a été bien remplie. J’aime mes contradictions, celles des autres aussi.

 

...

Les j'aime pas... une autre fois... peut être.

...

 

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