Racine
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Mes racines sont diverses et variées, plus ou moins grosses et profondes. Pour résumer je dirais que j’en ai cinq. Une, qui a de nombreuses ramifications, va vers l’est, est attirée par tout ce qui parle allemand : née des origines paternelles et du métier de mes parents, elle s’est nourrie de l’histoire familiale de G. et de nos séjours en Autriche et en Allemagne. Une deuxième a germé il y a 15 ans, puis a grandi lentement, très lentement au début, mais pour aller plus profond, pour s’agripper avec force : elle m’attache maintenant à la côte du Pas de Calais. La troisième nous lie à la ville de Lyon, berceau de notre rencontre, ville adoptive de la famille de G. Sans conteste, les deux dernières sont les plus robustes, deux artères vitales ! Une puise sa sève au pied du Mont Ventoux et se nourrit de miel, de Mistral, de cagnard, de garrigue, d’huile d’olive, de pierres sèches, de terre aride, de villages dorés. L’autre est marine, bretonne, a besoin d’iode, de pluie fine, de vent du large, de granit, de bruyères et de sable, de blés mûrs et de petits prés à vaches, de ports. Si plusieurs fois l’an, je viens me ressourcer « dans le Vaucluse », ça faisait quatre ans que je n’étais pas allée en Bretagne…
Mes parents ont loué une grande maison, à Pentrez, comme il y a quatre ans, quand mon ventre était bien rebondi ! L’arrivée sous le crachin ne m’a même pas dérangée (bon, c’est sûr, j’ai ensuite bien apprécié le soleil et la chaleur !). J’avais besoin de ce retour aux sources.
photos Opa Dom
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