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 Lacanau, plage nord (et ma copine E.)

Pour nos vacances océanes, nous avions choisi un camping, un mobil-home dans un camping, un mobil-home parmi... euh... beaucoup d'autres mobil-homes dans un... immense camping. Alors là, je vais faire mon quart d'heure bobo même pas parisienne! Même pas de rayon bio dans la supérette! Allô!! Plus de 500 emplacements, jusqu'à 2000 vacanciers, et même pas un yaourt nature bio!! (Et dans la phrase précédente, je ne suis pas sûre que ce soit le manque de yaourt nature bio qui me gêne le plus;). Pas de moustique, de mouche ou de guêpe non plus... on se demande pourquoi? La promiscuité, les bracelets en plastique, les vigiles de l'entrée, les deux heures top chrono de visite autorisée gratuite avec dépôts des cartes d'identité à l'entrée pour nos amis, les ressorts des matelas, les repas le nez sur le capot (heureusement que les orages violents ont eu le bon goût de le nettoyer de tous les cadavres d'insectes qui le constellaient et qui nous écoeuraient un peu au moment de manger!), l'impossibilité de ne pas voir les voisins de notre cuisine-salon-chambre (c'est là que j'ai découvert qu'on peut passer des heures à lire l'Equipe!)... ça, j'ai pas vraiment apprécié. Par contre, l'immense plage à cinq cents mètres, les pistes cyclables au départ du camping, la piscine et ses toboggans pour les petits (qui ont encore fait tant de progrès dans l'eau!), la grande liberté des grands, l'odeur des pins, le bruit des vagues, et puis les cours de surf, j'avoue, c'était pas mal! Quand on souhaite faire plaisir aux enfants de 4 à 17 ans (comme ici ou là), c'est une bonne formule (presque autant qu'un beau centre commercial;)... et parfois même, les parents y trouvent leur compte! Ah... les pique-niques le soir sur la plage enfin désertée (ou presque!) et les passages réguliers dans la grande lessiveuse des rouleaux de l'Océan...

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 28 juillet 2013

Seul jour un peu gris pendant nos vacances canaulaises. Nous en avons profité pour bouger un peu.Arrivés tout en haut, la pluie s'est mise à tomber, toute fine, mais juste assez pour faire fuir les autres touristes et nous laisser presque seuls sur la dune du Pilat. Entre le ciel et la mer, bien plus de cinquante nuances de gris...

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Dimanche après midi, nous avons posé nos valises chez mes parents (nos valises, c'est à dire une remorque pleine de valises, des valises pleines de linge sale et de linge très sale...). Nous voilà de retour dans le monde 2.0! À moi le tri des photos et l'envoi de quelques cartes postales...

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en forêt

les coiffures de Lucile

avant le passage chez la coiffeuse...

les petites grenouilles

Lucile et Thomas par P.

Thomas par Chloé

Beaucoup d'allées et venues, à six, à deux, à cinq, à trois. Cet été ça bouge dans tous les sens. Pendant que j'étais en Alsace (là) avec les trois plus jeunes, M. découvrait la Vendée avec deux amies et la maman de l'une d'elles et R. la vie sans adulte (mais avec beaucoup de copains copines!!!) au bord de la Méditerranée. Mais ça c'est la version simple, car M. est quand même passée en Alsace et R. aussi... mais pas en même temps. Pour finir Thomas y est resté avec son cousin (le petit serin!) et R. n'est pas rentré avec nous mais a rejoint son cousin à Lyon. Je crois que nous ne serons à sept que pendant deux semaines... et même pas d'affilée!

En Alsace, le grand air, le soleil, la forêt (et ses tiques!!!!), le lac et ses petites grenouilles, la piscine gonflable en service non-stop (ça faisait quelques années qu'elle était au repos forcé!), les grands parents, les cousins, la famille, une coupe de cheveux un peu... radicale... Beau début d'été! (Et en plus, l'opération de ma tante s'est bien passée, ouf, et les notes du brevet et des épreuves anticipées du bac nous ont donné le sourire)

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C'était le message écrit par les enfants sur leur carte pour la maîtresse. Lucile a dessiné des coeurs aussi (oui, oui, ce sont des coeurs, pas autre chose...). Thomas, les personnages de Mons*tres et Cie, qu'il a découverts cette semaine (hé oui, les Bat*mans ne sont que pour moi!!!). "Pourquoi merci??" ... je n'ai pas réussi à convaincre Thomas. Les deux maîtresses et la dame de service qui s'occupe de ces deux classes, ont eu droit à un pot de confiture de fraise trop liquide, certes maison, certes bien décoré... mais je ne me suis pas trop foulée! Les classes sont presque déjà vidées de leurs décorations, des travaux des élèves. Les copains sont parfois déjà partis. Lucile et Thomas ont eu droit de sécher le dernier jour de classe...

Les vacances pour les enfants et donc, par la force des choses, pour le blog aussi. Pas le repos total, non, je vous envoie quelques cartes postales, promis! (Et d'ailleurs, si vous vous en voulez des vraies, donnez moi votre adresse postale!)

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En rentrant du lycée où j'avais passé la matinée avec M. pour son inscription, j'ai découvert mes petits adorés (!!!) avec un joli gâteau de fleurs de fushias... La courette est un peu moins fleurie maintenant.

En descendant au parc, regardant une tâche blanche et épaisse sur le trottoir, Thomas me demande si c'est du plâtre ou de la peinture... Lucile opte pour un  fantôme écrasé!!!

Quand la semaine dernière Thomas était malade, j'ai souvent fait le chemin de l'école seule avec Lucile. Elle me demande ce qu'a Thomas: "Sa gorge lui pique, tout au fond"... "Mais, Maman, tout au fond, c'est les pieds!!!"

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Depuis quinze ans, l'été commence pour nous par un anniversaire à préparer, puis à fêter. Ce n'est pas la première tarte aux fraises à la chantilly à servir de support aux bougies. Par contre on a connu des 22 juin plus ensoleillés et plus chauds! Des repas d'anniversaire moins agités aussi (dispute niveau 9 sur l'échelle de P. contre R.)... M. a maintenant quinze ans, elle passe le brevet à la fin de la semaine et mercredi c'est le jour de l'inscription au lycée et du petit test pour être admise en "anglais euro": une semaine de stress... Vendredi midi, les vacances!

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 hier matin

 Lequel a réveillé l'autre ce matin avant six heures? Thomas qui s'est levé pour aller boire, la bouche asséchée par la fièvre, la gorge enflammée par une toux bien trop rauque? Ou R. qui n'arrivait plus à dormir, tenu éveillé par une bonne dose de stress devant cette première journée de bac? Le petit malade ou le lycéen en plein exam?? J'espère que la journée sera moins orageuse qu'hier... Nous avons vu arriver les nuages, remonter vers Paris. Nous avons eu la nuit en plein jour et des trombes d'eau. Ensuite un grand soleil moite. Puis encore de la pluie. Aujourd'hui il fait chaud, Thomas reste à la maison et ce matin R. planche sur l'histoire-géo...

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Les poupées russes, rapportées de voyage par G., ont bien occupé Lucile et Thomas ce week end. Week end qui avait commencé dès vendredi: deux maitresses absentes à l'école, non remplacées et les élèves des cinq classes répartis dans seulement trois... j'ai gardé mes petits à la maison! Un vendredi à la maison... cool, avec un air de vacances. Comme l'été. Il faisait beau et chaud. Je n'avais aucun impératif. Des lessives à faire qui ont séché si vite dehors... J'ai pu quand même aller courir avec les copines. Avec Lucile, on a même mis du rouge sur nos ongles (elle était si fière après...). J'ai porté des nu-pieds (et celles et ceux qui me connaissent bien, savent que je n'enlève les chaussettes que s'il fait vraiment chaud, presque trente...). Nous sommes allés au parc. Et même si, le soir, un coup de cafard m'est tombé sur le coin de la caboche, je me souviendrai d'un beau vendredi... Le samedi pas mal aussi! Les grosses mamans, avec les moyennes, les baby sitters et la ribambelle d'enfants, ont fait la ronde, la farandole et sont allées au zoo. Pendant ce temps G. faisait conduire R. (en conduite accompagnée... moi j'ai encore un peu peur!). Pendant ce temps je faisais des gâteaux (une tarte aux cerises vraiment trop trop bonne!!!! (je sais je ne suis pas modeste du tout!!!!)): le midi repas de famille dans Paris. Le soir, après le repas, M. est restée discuter avec nous. Moment rare, et tellement agréable. P. et R. étaient chez des amis. Les petits dormaient. L'orage grondait. Dimanche a été gris et calme jusqu'au soir...

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30 mars 2013, Petersbach

Hier soir j’ai pleuré. Pleuré sur mon incapacité à bien m’occuper de chacun des enfants, pleuré car je n’ai pas su arrêter les chahuts, les disputes, les cris, les rires moqueurs, les gros mots, les insultes des deux petits survoltés, pleuré de les avoir détestés à ce moment précis, pleuré d’avoir rêvé « et si je ne les avais pas eu… », d’avoir imaginé un monde sans eux, un monde où je veille chaque jour à ce que mes ados fassent autre chose que surfer sur le net, un monde où j’arrive encore à les intéresser aux choses que j’aime, à ce que je crois important pour eux, un monde où j’ai juste le temps de passer du temps avec  eux, pleuré d’avoir trop crié, pleuré d’avoir menacé, pleuré d’avoir puni un peu trop vigoureusement, pleuré de me sentir seule contre eux, pleuré de me sentir seule, pleuré de me sentir mal aimée, pas aimée, délaissée, malmenée, pleurée de me sentir nulle, inutile, rien, pleuré de ne pas imaginer de solution, de ne pas imaginer d’avenir, de ne rien voir devant…

Hier, après l’école, Lucile et Thomas étaient déchainés, insolents, brutaux. Comme avant-hier soir. Aujourd’hui c’est mercredi, journée sensible. C’est le matin, j’espère encore.